© Aliki Braine

© Aliki Braine


Aliki Braine & Frank Hülsbömer
landscapes



Confrontation entre deux jeunes photographes, l'un allemand et l'autre anglaise d'adoption, cette exposition vise à mettre en vis à vis deux visions de l'espace, des paysages urbains et naturels. Entre eux la réalité est différente, et pourtant, comme le reflet d'une génération montante, la photographie est froide, sans détail et sans retour. Ce type de photographie devient, par le vide, une poésie picturale, un champ mélodique où le regardant est seul face à lui même.


Malgré la nature calculée de cette stratégie, ainsi que leur critique implicite du médium photographique, les propriétés subjectives de la photographie ne sont pas pour autant supprimées, comme leur capacité a évoquer sentiments, nostalgie et romantisme. Le texte non-dit ou partiellement dit, les images discontinues, ont une "parole" implicite, qui tenue en suspend, a peut-être plus résonance que si elle se révélait dans l'immédiat 


Aliki Braine, née en 1976 à Paris, vit et travaille à Londres depuis 1999, a exposé à Genève, Lisbonne, Londres et Paris. Suite d'images oniriques, de paysages poétiques, les clichés de l'artiste saisissent le monde pour nous le faire redécouvrir magique.


"Ces oeuvres en particulier, images de terres, mers et ciels, qui dans d'autres circonstances pourraient paraître "d'innocents clichés", sont infléchies par deux stratagèmes récurrents. Le premier montre une volonté de démontrer comment la présence de "texte" influence la lecture des images; même lorsque cette présence est réduite à des outils linguistiques aussi primaires que des signes de ponctuation. Le deuxième est l'utilisation de "découpe" comme façons d'introduire les nouveaux éléments; une manière de faire qui rompt délibérément l'illusion qu'est la photographie, forçant l'engagement du spectateur dans la surface de l'image, et sa présence objective", écrit à son sujet le critique anglais John Hilliard.


Né en 1968, le photographe Frank Hülsbömer a observé la richesse du patrimoine architectural allemand à mesure que se reconstruisait son pays d'origine. Formes géométriques, lignes épurées et paysages sans aspérités sont autant de thèmes qui lui tiennent à cœur. Mais sous l'aspect documentaire se cache une réflexion sur le rapport des êtres à leur milieu, à leur ville.


Franck Hülsbömer admet que le contenu de la photographie prime sur le style, car il s'agit pour lui de faire ressortir la vie de l'inanimé et l'humanité des paysages urbains. De jour comme de nuit, les clichés nous promènent dans un environnement dénudé, où aucun détail ne cherche à singer le tumulte, où les hommes, absents, n'apparaissent qu'au travers de leur propre œuvre: l'architecture.


"Mes travaux sont un documentaire sur certaines formes architecturales et sur la relation entre les hommes et les lieux qu'ils construisent. Il s'agit d'une réflexion sur la condition humaine. …les objets portent en eux l'essence même de la confrontation. Leur observation émousse mes sens et les déploie, en même temps que je suis sollicité à projeter quelque chose sur leur surface…" témoigne t-il.


Exposition: 29.11.2003 - 7.1.2004
Heurs: Mardi-Vendredi 11 - 19 h, Samedi 14 - 19 h


Galerie Magda Danysz
19, rue Emile Durkheim
F-75013 Paris
Telefon/Fax +33 1 45 83 38 51
E-Mail magda@magda-gallery.com

www.magda-gallery.com