© Emmanuelle Antille

Barricata, 2007
Videostill
© Emmanuelle Antille


Emmanuelle Antille
FAMILY VIEWING



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Für ihre Einzelausstellung im CentrePasquArt - die erste bedeutende Museumspräsentation in der Schweiz seit ihrem Erfolg an der Biennale Venedig 2003 - legt Emmanuelle Antille (*1972, Lausanne) den Akzent auf eine Thematik, die in ihrem Werk einen zentralen Stellenwert besitzt: die familiären Beziehungen. In den drei Sälen des Neubaus präsentiert die Künstlerin ihre neue Videoinstallation BARRICATA (2007): drei Akte hinter verschlossenen Türen, die die intimen Beziehungen zwischen einer jungen Frau, ihrer Mutter, ihrer Tante und ihrer Grossmutter inszenieren. In der Salle Poma, unterzieht sie ihr ganzes Werk einer erneuten Betrachtung, und zwar durch eine unveröffentlichte Installation mit dem Titel FAMILY VIEWING (1997-2008). Die Machtkämpfe, die Bekenntnisse, die Rituale und die Codes innerhalb einer Familie werden durch Videosequenzen, die im Laufe der letzten zehn Jahre realisiert wurden, dargestellt und miteinander in Verbindung gebracht.


BARRICATA (2007) entwickelt im Ablauf der Ausstellungssäle eine Geschichte in drei Teilen, deren Protagonisten - eine Grossmutter, ihre beiden Töchter und ihre Enkelin - sich in einem Haus eingeschlossen befinden, um ein traditionelles Lied aufzunehmen. Zur Sprache kommt hier die Herkunft und die Vererbung von mütterlicher Vertrautheit. Ein Eindruck von Einkapselung geht von dieser Installation aus. Dieser Eindruck wird noch verstärkt durch die Verteilung der Videoprojektionen im Raum.


In der Salle Poma, unterzieht Emmanuelle Antille ihr ganzes Werk einer erneuten Betrachtung, und zwar durch eine unveröffentlichte Installation mit dem Titel FAMILY VIEWING (1997-2008) - in Anlehnung an den gleichnamigen Film von Atom Egoyan aus dem Jahr 1987. Die Machtkämpfe, die Bekenntnisse, die Rituale und die Codes innerhalb einer Familie werden durch Videosequenzen, die sich in Länge und Rhythmus unterscheiden und die im Laufe der letzten zehn Jahre realisiert wurden, dargestellt und miteinander in Verbindung gebracht. In Endlosschlaufen flimmern diese Sequenzen über Bildschirme, die auf Tischen angeordnet sind. Ergänzt wird diese Installation von Grossprojektionen direkt auf die Museumswände oder auf Leinwände. Die Atmosphäre ähnelt jener in einem Montage-Studio und beinhaltet eine Vertiefung ("mise en abyme") der künstlerischen Arbeit, die den Fokus auf das Bild legt und damit Fragen zur Erinnerung, zum Gedächtnis und zur Archivierung aufwirft. Die Installation erinnert auch an einen Raum mit Überwachungskameras, deren Bilder in die Privatsphäre eindringen. Dabei entsteht ein einzigartiger Dialog zwischen den Filmen der verschiedenen Epochen.


FAMILY VIEWING ist eine Fiktion zwischen Traum und Wirklichkeit, Intimem und Künstlichem, Wunschvorstellung und Beunruhigendem, Liebe und Zwang, Zusammenschluss und Isolation. Unerwartete Zusammenschlüsse akzentuieren die Sprache, die diese Fiktion charakterisiert: unbedeutende Details werden bedeutend; banale Handlungen geraten hoffnungslos ins Schleudern; seltsame Rituale drehen zwanghaft im Kreis; die "huis clos" erfassen die Figuren in ihrer Fragilität, während die Landschaftsaufnahmen die psychologischen Spannungen, die im Spiel sind, hervorheben; die Vertrautheit zwischen den Familienmitgliedern oder die Leere ihrer Beziehung werden überreizt. Mehrere Handlungen auf mehreren Aufnahmen überlagern sich und verlagern sich gleichzeitig ins Innere der Installation, in die der Zuschauer/Voyeur eintaucht und hineinprojiziert.


Caroline Nicod


Anlässlich der Ausstellung erscheint eine Publikation mit Abbildungen der Videostills der Installationen, Familienfotos, Collagen und anderen Archivdokumenten von Emmanuelle Antille, mit einem Textbeitrag von Caroline Nicod.


Ausstellungsdauer 27.1. - 23.3.2008

Oeffnungszeiten Mi-Fr 14 -18 Uhr, Sa/So 11 - 18 Uhr
auch während den Feiertagen gelten die normalen Öffnungszeiten
(Mo und Di geschlossen)


CentrePasquArt
Kunsthaus Centre d'art
Seevorstadt 71-75 Faubourg du Lac
CH-2502 Biel / Bienne
Telephone +41(0)32 322 55 86
Fax +41(0)32 322 61 81
Email info@pasquart.ch

www.pasquart.ch




Emmanuelle Antille
FAMILY VIEWING



L'exposition monographique consacrée à Emmanuelle Antille (*1972, Lausanne) - première exposition muséale d'envergure en Suisse depuis son succès à la Biennale de Venise en 2003 - se concentre sur une des préoccupations essentielles de son œuvre: les relations familiales. Dans l'enfilade des trois salles des Galeries, l'artiste présente sa nouvelle installation vidéo BARRICATA, huis clos en trois actes mettant en scène les relations intimes entre une jeune femme, sa mère, sa tante et sa grand-mère. Dans la Salle Poma, elle revisite l'ensemble de son œuvre à travers une installation inédite, intitulée FAMILY VIEWING. Les rapports de force, les confessions, les rituels et les codes qui unissent les membres d'une famille se développent à travers des séquences de films réalisés au cours de ces dix dernières années.


BARRICATA (2007) développe dans l'enfilade des salles d'exposition un récit en trois actes se jouant autour d'une grand-mère, ses deux filles et sa petite-fille qui se retrouvent enfermées à l'intérieur d'une maison pour enregistrer une chanson traditionnelle. Il est ici question des liens de filiation, de transmission d'une intimité maternelle. L'impression d'enfermement qui émane de cette installation est renforcée par la mise en espace des projections vidéo.


Dans la Salle Poma, Emmanuelle Antille revisite l'ensemble de son œuvre à travers une installation inédite, intitulée FAMILY VIEWING (1997-2008) en référence au film d'Atom Egoyan de 1987. Les tensions, gestes, codes et rituels liant les membres d'une même famille se décomposent en séquences, de longueurs et de rythmes variés, tirées de travaux réalisés au cours de ces dix dernières années. Regroupés sur des tables, des téléviseurs diffusent en permanence ces séquences, complétées par de grandes projections sur écran ou au mur. L'atmosphère proche d'un studio de montage propose une mise en abyme du travail de l'artiste, un arrêt sur image soulevant les questions du souvenir, de la mémoire et de l'archivage. L'installation évoque également une chambre de surveillance où les écrans restituent diverses intrusions dans la sphère privée. Un dialogue des plus singuliers s'établit entre les films des différentes époques. Une nouvelle fiction se met en place qui souligne la limite imperceptible dans l'œuvre d'Emmanuelle Antille entre le rêve et la réalité, l'intime et l'artificiel, le fantasme et l'inquiétant, l'amour et l'obsessionnel. Des associations inattendues accentuent le langage qui la caractérise: des détails anodins deviennent significatifs; des actions banales dérapent irrémédiablement; d'étranges rituels tournent en boucle de manière obsessionnelle; les huis clos cernent les personnages dans leur fragilité alors que les plans de paysages mettent en relief les tensions psychologiques en jeu; l'intimité entre les membres de la famille ou la vacuité de leur relation se trouvent exacerbées. Plusieurs actions sur plusieurs plans se superposent et évoluent simultanément à l'intérieur de l'installation dans laquelle le spectateur-voyeur s'immerge et se projette.


Caroline Nicod


A l'occasion de l'exposition paraît une publication qui regroupe les videostills des installations, des photographies de famille, des collages et autres documents d'archives d'Emmanuelle Antille ainsi qu'un texte de Caroline Nicod.


Exposition 27.1. - 23.3.2008

Heures d'ouverture me-ve: 14h - 18h, sa/di 11h - 18h
même horaire pendant les jours fériés
(toujours fermé le lundi et mardi)