© Gordon Terry

Mckenna, Watts & Wilson, 2004
acrylique sur barres de tension acryliques, 30,5 x 30,5 cm (12 x 12 inches)


Gordon Terry
Chapel perilous: the Aesthete, the Shaman and
the Colonial Frontier


Click for English text


g-module présente la deuxième exposition individuelle en France de Gordon Terry, dévoilant une toute nouvelle série de tableaux et dessins de l'artiste.


Avec cette nouvelle série d'œuvres, Gordon Terry pousse encore plus loin son exploration du monde supranaturel et recourt au "shamanisme contemporain" (le shamanisme est la forme de magie qui procède des esprits). On retrouve les thèmes chers à l'artiste: les esthètes, l'occultisme, le psychédélique, les sociétés secrètes, les écritures codées, les systèmes cosmiques, le luxe extrême, les décors coloniaux, la catégorisation scientifique et la science fiction.


C'est à partir d'un processus évolutif de flaques artificielles de peinture acrylique qu'il crée ses oeuvres. Ces flaques sont soit fixées sur des panneaux ou soit transformées en des espèces de "peaux" qui sont alors tendues sur des barres de tension acryliques. Par ce processus, l'artiste crée un reflet altéré de l'espace, du temps, de la lumière, de l'ombre, de la couleur et de la forme...


A la fois ostentatoires et sensuels, les tableaux de Gordon Terry sont également porteurs d'un humour aqueux, qui circule entre les ères de l'esthète et du shaman, au-delà de la frontière coloniale de l'esprit: Chapel Perilous (*) (Chapelle Périlleuse).


Dans l'unique dessin de l'exposition, une demeure coloniale, dépeinte dans le plus grand détail sur une feuille de papier façonné brillant est, de manière ambiguë, à la fois nourrie et menacée par ces mêmes mondes artificiels des flaques acryliques. Enfermé dans un solide cadre rococo de caoutchouc noir, ce dessin matérialise cette idée d'une frontière idéaliste et pourtant dangereuse. C'est comme une fusion avec quelque chose d'étrangement familier, une sorte d'invitation à la décadence, à laquelle il est difficile de résister.


L'artiste de Brooklyn (New York), Gordon Terry, a exposé aux Etats-Unis et en Europe dans des expositions individuelles et de groupe. Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections internationales de particuliers et d'entreprises, telles que celles de Skadden Arps et JP Morgan Chase.


(*) Chapel Perilous est un terme inventé par l'auteur Robert Anton Wilson. Il fait référence à un point que l'on atteint lors d'un voyage shamanique, une recherche conspiratrice, une cérémonie de magie noire, etc.. Chapel Perilous représente le moment où l'on réalise que l'on peut refaire surface de l'autre côté, dans un état de pure paranoïa ou d'agnostisme total. Cette idée est illustrée dans l'extrait de Cosmic Trigger de Wilson: "Lorsque vous pensez en être sorti, vous n'êtes en fait que dans un autre monde d'illusions, qui de l'extérieur ressemble en tous points à une forêt tranquille. Toutefois, lorsque vous vous trouvez dedans, vous réalisez soudain que vous êtes en fait sur le chemin du retour à la maison."


Exposition: 4.11. - 18.12.2004
Horaires d'ouverture: 14h00 - 20h00, du mercredi au samedi.


g-module
15, rue Debelleyme
F-75003 Paris
Téléphone +33 1 42 71 14 75
Fax +33 1 42 71 14 67
Email info@g-module.com

www.g-module.com





Gordon Terry
Chapel perilous: the Aesthete, the Shaman and
the Colonial Frontier



g-module will present the second solo exhibition in France of new paintings and drawings by Gordon Terry.


Terry's recent works summon the subjects of previous exhibitions: aesthetes, occultism, psychedelia, secret societies, encrypted writing, cosmic systems, excessive luxury, colonial settings, scientific categorization and science fiction, while entering deeper into the supernatural world by means of contemporary shamanism. His evolving experimental process of poured, conjured pools of acrylic paint adhered onto panels or larger "skins" of paint stretched over plastic stretcher bars, reflect an altered perception of space, time, light, darkness, color and form. At once objects of sensuality and ostentation, the paintings are like an aqueous humour circulating between the aesthete and the shaman in that colonial frontier of the mind: Chapel Perilous. (*)


In a single drawing to be exhibited in the installation, a precise colonial home rendered onto a sheet of sleek machined paper is ambiguously nurtured or menaced by those same conjured worlds of acrylic paint. Encased inside a solid cast black rubber rococo frame, the idealistic yet dangerous frontier merges with something vaguely familiar; a decadence that can hardly be resisted.


Brooklyn, New York based Gordon Terry has exhibited in the United States and Europe with both solo and group exhibitions. His works are present in numerous international private and corporate collections such as Skadden Arps and JP Morgan Chase. His works have been featured and reviewed in journals and magazines such as Artforum, Art in America, Le Monde, The New York Times and Time Out New York.


(*) Chapel Perilous is a term coined by author Robert Anton Wilson referring to the crossroads one reaches in a shamanic journey, conspiracy research, ceremonial magick, etc., where one realizes that one can emerge on the other side as either a complete paranoid or a total agnostic. The idea is well expressed in the following excerpt from Wilson's Cosmic Trigger: "When you think you're out of it, you're just in another hall of illusions painted to look like the safe forest outside; and when you think you're inside again, you'll suddenly discover you're actually walking on the road back home."


November 4 - December 18, 2004