 Torino Junknews, 2004 Jota Castro Exposition Universelle 1 Click for English text Le Palais de Tokyo présente le premier volet de "l'Exposition Universelle" de l'artiste franco-péruvien Jota Castro. A la fin des années 1990, Jota Castro met un terme à sa carrière de diplomate auprès des Nations Unies et de l'Union Européenne et choisit de s'investir totalement dans le champ de l'art. Ses différentes activités professionnelles lui ont apporté une connaissance profonde du monde politique; il considère d'ailleurs ses études en Droit et en Sciences Politiques comme sa véritable formation artistique. Convoquant humour trivial, sarcasme politiquement incorrect et références les plus diverses, les sculptures, installations ou performances de Jota Castro pointent certaines mécaniques de la société dont il met en exergue les déséquilibres et les fragilités. Ses œuvres réinterprètent des faits liés à l'actualité ainsi qu'à l'histoire personnelle de l'artiste. Depuis son ouverture, le Palais de Tokyo soutient cet artiste. Invité une première fois à imaginer un Tokyorama (parcours thématique conçu par l'artiste) puis pour l'exposition "Hardcore, vers un nouvel activisme" en mars 2003, pour laquelle il a créé un espace réunissant les indices recueillis lors de ses filatures de Nicolas Sarkozy et proposant un mode d'emploi pour procéder à son enlèvement. Son "Love Hotel", galerie d'art à visiter le jour et espace à louer la nuit pour y combler ses fantasmes amoureux, propose un décor sans ambiguïté quant à son utilisation, certifiée par écrit par Jota Castro à chacun des clients qui deviennent ainsi partie intégrante de l'exposition. "L'Exposition Universelle 1" réunit un ensemble d'œuvres récentes et inédites. Liées très directement à l'élaboration de sa pensée critique, reflet de ses propres fragilités ou aspirant à l'universalisme, chacune d'elle pose des questions directes et oblige, par l'expérience, à une remise en cause de nos a priori. Le lieu dans lequel il expose est également, pour Jota Castro, un objet d'expérience et une source d'inspiration critique: "Le Palais de Tokyo, dit-il, créé pour l'Exposition Internationale de 1937, symbolisait à l'époque la soi-disant supériorité technique de l'Europe blanche sur le reste du monde. La France était alors une puissance coloniale qui voulait montrer sa modernité. Ce fait historique a inspiré mon propos pour cette exposition qui reprend le thème de l'universalité pour montrer les contradictions de notre époque mais aussi les miennes." Lors du vernissage de l' "Exposition Universelle 1" au Palais de Tokyo, Jota Castro propose une performance intitulée "Discrimination Day" pour mettre en scène les excès récurrents du délit de faciès auquel l'artiste, de nationalité franco-péruvienne souhaite nous sensibiliser. Il transforme le Palais de Tokyo en une véritable caisse de résonance de la réalité vécue au quotidien par des milliers de citoyens, très éloignée des principes républicains de liberté, d'égalité et de fraternité. Ce soir-là, il renverse le processus. Les personnes qui n'en sont jamais victimes, en subissent ici les effets. Par sa participation, le public constitue l'œuvre "dessinée" par l'artiste. En écho aux débats politiques sur la discrimination et à la montée du racisme en 2004, Jota Castro, ex-juriste international, interpelle symboliquement la législation sur ce thème particulièrement sensible. A l'instar de Michael Moore pour le cinéma, Jota Castro est un "artiste militant" qui met en scène les absurdités d'un système pour en dénoncer ces dysfonctionnements. Jota Castro est né au Pérou en 1965. Il vit et travaille à Bruxelles. Commissaire: Jérôme Sans; assisté de Elodie Royer Exposition: 4.2. - 3.4.2005 Horaires d'ouverture: Ma-Di 12 - 24h Palais de Tokyo site de création contemporaine 13, avenue du Président Wilson F-75116 Paris Téléphone +33 1 4723 5401 Fax +33 1 4720 1531 Email contact@palaisdetokyo.com www.palaisdetokyo.com Jota Castro Exposition Universelle 1 The Palais de Tokyo presents the first part of the Franco-Peruvian artist Jota Castro's "Exposition Universelle" (World Fair). In the late 1990s Jota Castro brought his career as a diplomat at the United Nations and the European Union to a close and decided to devote himself totally to the field of art. Through his different professional activities, Castro gained in-depth knowledge of the world of politics; moreover, he considers his studies in law and political science as his real training in art. Conjuring up trivial humor, politically incorrect sarcasm, and a wide range of references, Castro's sculptures, installations, and performances point up certain mechanisms at work in society, whose imbalances and weaknesses are skillfully highlighted by the artist. Castro's works reinterpret facts connected with current events along with the artist's personal history. Since it first opened its doors, the Palais de Tokyo has been a repeated supporter of the artist. He was first invited to devise a Tokyorama (a thematic journey designed by the artist), then to take part in the show "Hardcore, vers un nouvel activisme" in March 2003. For the latter the artist created a space that displayed the clues he himself had picked up while shadowing Nicolas Sarkozy in order to offer visitors to the exhibition an instruction manual (!) for kidnapping the rising star of French politics. Castro's recent piece titled "Love Hotel" is both an art gallery that is meant to be visited by day and a space to rent out by night for fulfilling all your sexual fantasies. "Love Hotel" offers a setting that is not the least coy about its use, which is furthermore certified in writing by Jota Castro for each of the site's clients. Thus, "Love Hotel"'s temporary occupants will also become an integral part of the show. "Exposition Universelle 1" features a series of recent and new works. A direct connection with the working out of his critical thought, a reflection of its own fragility, an aspiration to universalism, each of these pieces raises direct questions and forces us, through our experience of it, to challenge our biases. For Castro, the place where he shows his art is likewise an experiential object and a source of critical inspiration. "Created for the World Fair of 1937, the Palais de Tokyo," Castro points out, "symbolized at the time the supposedly technical superiority of White Europe over the rest of the world. France was then a colonial power that wanted to show off its modernity. This historical fact inspired the intention behind the show, which returns to the theme of universality in order to point up both our age's and my own personal contradictions." For the opening of "Exposition Universelle 1" at the Palais de Tokyo, Castro will give a performance called "Discrimination Day" that is meant to present the recurrent excesses of what the French call the délit de faciès, literally "facial crime," i.e., being stopped by the police because of the color of one's skin. This Franco-Peruvian artist would like to make us more keenly aware of this "offence." He will transform the Palais de Tokyo into a sounding board for a reality that is lived everyday by thousands of citizens, a reality that is a far cry from the republican principles of liberty, equality and brotherhood. For that one evening, Castro intends to stand the process on its head: people who are never victims of such police checks will suffer the effects in this case. Thanks to their participation, the public constitute the work "designed" by the artist. Echoing the political debates over affirmative action and its pernicious effects, Castro, a former international jurist, symbolically questions the legislation on this particularly delicate topic. Like Michael Moore in film, Jota Castro is an activist artist who spotlights the absurdities of a particular system in order to denounce its failures. Jota Castro was born in Peru in 1965. He lives and works in Brussels. Curator: Jérôme Sans; assistant Elodie Royer February 4 - April 3, 2005 |
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