© Natacha Lesueur

© Natacha Lesueur


Natacha Lesueur, Maria Hahnenkamp


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Depuis 1993 Natacha Lesueur emploie le corps comme une surface d'inscription, un support plus ou moins régulier pour les préparations culinaires ou les empreintes qu'elle y dépose. Objet de convoitise, ce corps a été soumis dans différentes séries à des traitements qui relèvent à la fois de la contrainte, de la mise en scène et du masque - parure ou camouflage. Une des constantes de son travail fut la négation du visage, lieu de la singularisation identitaire.


Dans les photographies présentées à la galerie Praz Delavallade la référence au portrait est toujours centrale mais celui-ci est malmené: la face sillonnée de traces de plumes est reléguée au statut de support.


Les hommes que Natacha Lesueur photographie se dérobent sous divers paravents; leur fragilité n'en est que plus palpable.


© Maria Hahnenkamp

© Maria Hahnenkamp


Maria Hahnenkamp expose notamment des photos en noir et blanc représentant un corps de femme vêtu d'une robe brodée. Entre la caractérisation superficielle de l'ornement comme décor et celle de la femme comme "décor" - bel accessoire et "maîtresse de l'art de décorer" -, des corrélations se font jour qui remettent en cause les définitions stéréotypées des genres. Si, dans les travaux photographiques réalisés jusqu'à ce jour, les coups d'aiguille de la broderie traversaient avec une même violence photographie et corps féminin représenté, l'ornement, par son application sur le vêtement, entretient désormais une interaction organique avec le corps.


Dans un autre cycle de photographies, le rapport de tension entre le corps et la norme acquiert une dimension nouvelle par le recours au texte. Si, jusque là, le "corps comme texte", comme lieu d'inscriptions sociales, était au centre de la réflexion, désormais celle-ci englobe aussi le "texte comme corps". Le contenu des textes - extraits de théories du genre et du corps - qui unit texte et corps, renvoyant à la matérialité du corps et à son assignation sexuelle comme résultat de processus culturels et linguistiques.


Exposition: 28.5. - 23.7.2005
Horaires d'ouverture: Mar-Sam 11h - 19h


Praz-Delavallade
28, rue Louise Weiss
F-75013 Paris
Téléphone +33 1 45 86 20 00
Fax +33 1 45 86 20 10

www.praz-delavallade.com





Natacha Lesueur, Maria Hahnenkamp


Since 1993 Natacha Lesueur has been using the body as a surface of inscription, a more or less regular support for the culinary preparations or the patterns on which she prints. Object of desire, in different series the body is the subject of treatments that arise simultaneously from constraint, from the mise en scene and the mask - parure or camouflage. One of the constants of her work is the negation of the face, location of the singularity of identity. In the photographs presented at the Gallery Praz Delavallade, the reference to the portrait is always central but it is mistreated: faces displaying feather in prints takes status of support.


The men that Natacha Lesueur photographs conceal themselves under various folding screens; making their fragility even more evident.


Maria Hahnenkamp includes in her exhibition B/W-photographs of a woman's body in an embroidered dress. Correlations arise between the superficial ascription of the ornament as décor and the woman as "décor" - as a pretty accessory and "master decorator" - that question the stereotypical gender definitions. Whereas in her previous photographic works, the embroidered stitches violently penetrated both the photographs and the depicted bodies of the women, now, the ornament, through its application on the clothing, enters into an organic interplay with the body.


In a further series of photographic works, the tension between the actual body and the norm is expanded by the inclusion of text. Whereas the "body as text" has formerly been at the center as the site of social inscription, now also the "text as body" is addressed. The content of the texts, excerpts from body and gender theory, referring to the materiality of the body and its gender-specific classification as an effect of cultural and linguistic processes.


Doris Guth


Exhibition: May 28 - July 23, 2005
Gallery hours: Tues-Sat 11 am - 7 pm