© Christoph Schneeberger
Christoph Schneeberger: "How high am I", 2002
Lamda/Ilfochrome, 100 x 65 cm, Ed. 5


Panorama

Dominique Dehais
, Richard Müller, Christoph Schneeberger, Jérôme Touron


Depuis l'ère des bestiaires magiques enfantés dans les entrailles de la terre et des mains négatives, il semblerait que l'expression dite artistique se soit assigné le but suprême (peut-être inconscient) de transmuer le temps en espace, concept dont la modernité a conjugué jusqu'au paroxysme les variations possibles...

Ici, avec les quatre artistes que Brigitte Négrier a choisis dans l'anthologie de ses accrochages, nous touchons à plusieurs formes, irrèductibles, libres et étrangères les unes avec les autres, d'apprèhension de ce qu'il est convenu d'appeler le rèel. En tant que phènomene politique ou non...

Bien sûr, il y a eu le Nouveau Réalisme et le Pop Art et plus encore le Suprèmatisme et le Constructivisme. Mais au delà, chacun à sa manière, ces créateurs ont su faire preuve de ce que Lacan nommait "La rèsistance a la signification".

C'est dire que pour parler comme Liliana Albertazzi, l'oeuvre née dans "la coupure s'inscrit" en faux contre toute tentative d'identification, voire de récupération. Ce qui est surtout le cas de Dominique Dehais, se traduit chez Christoph Schneeberger, par exemple, par des images photographiques où la couleur est "traitée" par la forme et les reliefs d'un effet "blanc bleu" envoutant...

Richard Müller, quant à lui, inscrit ce qu'on peut encore appeler le paysage "through the looking glass", dans un enjeu différentiel ou les mots et la couleur évoquent une partition lyrique brisée. "Elever des couleurs" comme un autre "élevait la poussière", c'est dire que Jérôme Touron situe, non sans humour, ses installations hors de toute mise en cadre dans un univers ou l'accro-chage traditionnel se change péremptoirement en décrochage généralisé. On a pu parler, à son sujet, de "déconstruction" si ce terme s'accompagne de la mise en scène d'un espace hors mesure...

Ainsi de l'un à l'autre, les acteurs de ce "Panorama" pourraient se prévaloir du titre de "thaumaturgus opticus", facteurs qu'ils sont d'un ordre, somme toute au plus haut point contradictoire- symbolique, atteint au plus grave d'une "maladie de la vue..."

(Joseph Julien Guglielmi, septembre 2002)


Ausstellungsdauer: 11.10. - 14.11.2002
Öffnungszeiten: Di-Fr 14 - 19 Uhr, Sa 13 - 19 Uhr


Galerie La Ferronnerie/Brigitte Negrier
40, rue de la Folie-Méricourt
F-75011 Paris
Telefon +33 1 48 06 50 84
Fax +33 1 48 06 50 84
E-Mail BrigitteNegrier@wanadoo.fr

www.associationdesgaleries.org/laferronnerie