© Cédric Tanguy

Cédric Tanguy: Soldats, 2004
C-prints 60 X 80 cm (+ 120 x 160 cm)


Unspeakable

Dieter Appelt
, Skip Arnold, Adam Baer, Diana Blok, Elinor Carucci, Jimi Dams, Joy Episalla, Rainer Ganahl, Mitsy Groenendijk, Teun Hocks, Jürgen Klauke, John Lucas, Matt Marello, Ryan McNamara, Alex McQuilkin, Sebastian Muniz, Ronald Ophuis, Ina Senftleben, Kerry Skarbakka, Pépé Smit, Cédric Tanguy, Sophie Whettnall, Elizabeth Young


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"Unspeakable", la nouvelle exposition conçue par Jérôme Jacobs, est centrée comme son titre l'indique sur le non-dit, des œuvres sur lesquelles le spectateur est invité à projeter ses propres interprétations.


Que fait Rainer Ganahl, une main sur le guidon de son vélo, l'autre tenant la caméra, à foncer à contresens dans les rues de Damas? Quelles étranges histoires cherchent à nous conter Jimi Dams dans ses dessins, et Teun Hocks ou Jürgen Klauke dans leurs mises en scène photographiques?


Pour Dieter Appelt, il s'agit d'exorciser la dangerosité de la vie: "L'image de la destruction qu'il met en scène s'oppose à celle de la construction de ses images, méthodique, structurée et longuement réfléchie" (Anne-Sophie Boivin). De manière plus humoristique, Kerry Skarbakka questionne lui aussi la fragilité de l'existence, se mettant en scène dans des chutes spectaculaires. Humour encore avec Pépé Smit qui se portraiture en Schtroumpfette abandonnée dans les vagues de la mer du Nord; ailleurs, elle met en scène un modèle pris à partie par les mignons lapins qui l'entoure pour les besoins de la prise de vue.


Alex McQuilkin, dont on connaît le goût pour la provocation (l'un de ses travaux a été saisi il y a deux ans en Belgique à l'occasion d'une exposition de groupe), présente la confrontation filmée de deux autoportraits, deux adolescentes dont les mimiques laissent au spectateur une grande liberté d'interprétatio...


Matt Marello va plus loin, qui surimpose dans des extraits de film son visage à celui des protagonistes, multipliant les confrontations loufoques. Les scénographies tragi-comiques de Cédric Tanguy, d'Ina Sentfleben et de Adam Baer, participent d'une esthétique baroque bien éloignée du vérisme d'Elinor Carucci, dont les images sont autant de pages d'un journal intime, ou encore du réalisme poétique de Joy Episalla, de Diana Blok et d'Elisabeth Young.


Réalistes également, les portraits de John Lucas (supporters américains d'une équipe de football), n'ont par contre rien de poétique... Des tableaux de Ronald Ophuis, des vidéos de Ryan McNamara, Skip Arnold et Sophie Whetnall, complètent cet ensemble éclectique, mais cohérent dans son propos. Disséminés dans la galerie, les petits singes de Mitsy Groenendijk, tels les bouffons du roi, nous invitent à réfléchir sur le sens qu'il convient de donner à tout cela...


Pierre-Yves Desaive


Exposition: 21.1. - 5.3.2005
Horaires d'ouverture: Mer-Sam 2 - 6 h


aeroplastics contemporary
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B-1060 Brussels
Telephone +32 2 537 22 02
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Unspeakable

Dieter Appelt
, Skip Arnold, Adam Baer, Diana Blok, Elinor Carucci, Jimi Dams, Joy Episalla, Rainer Ganahl, Mitsy Groenendijk, Teun Hocks, Jürgen Klauke, John Lucas, Matt Marello, Ryan McNamara, Alex McQuilkin, Sebastian Muniz, Ronald Ophuis, Ina Senftleben, Kerry Skarbakka, Pépé Smit, Cédric Tanguy, Sophie Whettnall, Elizabeth Young


"Unspeakable", the new exhibition designed by Jérôme Jacobs, focuses, as its name indicates, on what is unspoken, with works that invite the viewer to project his or her own interpretation.


What is Rainer Ganahl doing, one hand on the handlebars of his bike and the other one holding a camera, as he rides against the traffic in the streets of Damascus? What strange stories is Jimi Dams telling us in his drawings, and Teun Hocks and Jurgen Klauke in their photographic productions?


Dieter Appelt's aim is to exorcise the dangerous nature of life: "The image of destruction which he depicts is set against that of the methodical, structured and carefully thought-out construction of his images" (Anne-Sophie Boivin). In a more comical way, Kerry Skarbakka also questions the fragility of existence, as he stages spectacular falls. More humour with Pépé Smit, who provides a portrait of herself as a Smurfette abandoned in the waves of the English Channel. Moreover, she shows a model surrounded by sweet little rabbits for the purposes of the shot.


Alex McQuilkin, whose taste for provocation is familiar to us (one of her works was seized two years ago in Belgium during a group exhibition), presents a filmed confrontation between two self-portraits, two teenagers whose gestures leave the viewer considerable room for interpretation...


Matt Marello goes further, superimposing his face on those of the protagonists in extracts from films, ensuring a series of crazy confrontations. The tragi-comic scenes of Cédric Tanguy, Ina Senftleben and Adam Baer share a Baroque aesthetic that is far removed from the verism of Elinor Carucci, whose images are like pages from a private diary, and from the poetic realism of Joy Episalla, Diana Blok and Elisabeth Young.


The portraits by John Lucas (American supporters of a football team) are also realist, however there is nothing poetic about them... Paintings by Ronald Ophuis, videos by Ryan McNamara, Skip Arnold and Sophie Whetnall complete this eclectic group which is, however, coherent in its intention. Spread throughout the gallery like court jesters, Mitsy Groenendijk's little monkeys urge us to reflect on the meaning to be given to all of this...


Pierre-Yves Desaive


January 21 - March 5, 2005